Une expérimentation sur l’endométriose associe les services de gynécologie et d’algologie

Une expérimentation sur l’endométriose associe les services de gynécologie et d’algologie

L’étude Endodol des Hospices civils de Lyon offre de premiers résultats encourageants. Sa particularité est d’associer les services de gynécologie-obstétrique et de douleur pour la prise en charge de l’endométriose.

Dans un communiqué commun, les Hospices civils de Lyon (HCL, Rhône) et la Fondation Apicil font le bilan intermédiaire de l’expérimentation Endodol, un projet de prise en charge de la douleur chez des patientes atteintes d’endométriose. Menée à l’hôpital de la Croix-Rousse, cette expérimentation propose une prise en charge non-médicamenteuse, transdisciplinaire, psychomotrice et psychologique en associant le centre de consultation de la douleur chronique et le service de gynécologie-obstétrique.

Parcours coordonné au-delà de l’organe

Cette coopération intra-hospitalière se déploie autour d’atelier de groupes de soutien psychologique, de séances de stratégies corporelles douces en complément du suivi individuel en consultation. L’expérimentation menée à Lyon vise ainsi une globalité plutôt qu’une prise en charge à la carte. Des réunions de concertation pluridisciplinaire permettent d’assurer la coordination du parcours. Selon les partenaires — la fondation soutient le projet à hauteur de 30 000 € —, cette prise en charge se différencie du parcours nomade et de l’errance diagnostique qui caractérise l’endométriose. Ce suivi se limite souvent à un simple traitement de la pathologie d’organe sans prise en compte de l’altération de la qualité de vie. « En consultation douleur, les patientes endométriosiques consultant pour la première fois rapportent une insuffisance de la prise en charge des douleurs chroniques, pelvi-périnéales et musculo-squelettiques avec une répercussion sur leur vécu face à la maladie et l’observance de leurs traitements« , précise le communiqué.

En raison de la crise sanitaire, l’étude d’évaluation de l’expérimentation a pris du retard et devrait être prolongée de deux ans. Cette évaluation vise notamment à assurer la généralisation de ce modèle dans d’autres centres de prise en charge de la douleur associés à un service de gynécologie. Selon les deux acteurs, un professionnel de l’écoute formé à la douleur chronique et un professionnel formé aux approches corporelles et aux dynamiques groupales sont nécessaires pour cette prise en charge. « Nous sommes à un peu plus de la moitié de l’étude et déjà dans les bilans réalisés à la suite de la prise en charge de ces femmes, nous constatons des améliorations notables notamment lors des évaluations de la douleur et de la qualité de vie de ces patients qu’il nous faut encore mieux comprendre« , précise Marie Demahis, psychologue clinicienne, citée dans le communiqué.

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